Une question d'échelle
Une scénographie qui joue
avec les proportions du lieu


ARTISTE
- gérard Candelier

EXPOSITION
Région Picardie
Locaux d'un groupe
industriel
de retraitement des déchets


RENCONTRE AVEC LA MATIERE
Proposition d'exposition sur un site industriel de retraitement de déchets


Exposer chez un industriel du retraitement des déchets, c'est accepter le caractère brut, industriel du lieu : les interventions sur les bâtiments eux-mêmes doivent être nulles. Le secrétariat dans le hangar pourra cependant être dissimulé par des ballots à cause de son coté "rajouté" non industriel.




Il faut tirer parti du pont roulant et de la rampe d'accès de chargement à l'entrée: ils constituent des appels forts.


On pourrait imaginer un espace de reception sous velum

(une "tente ") qui se situerait au niveau du quai de chargement en haut de la rampe. Les visiteurs emprunteraient la rampe dont les bandes latérales rouges pourraient être repeintes et accentuées pour diriger le public. La sixemière étape du parcours consisterait donc à traverser la tente qui serait garnie sur un côté du buffet et de l'espace cocktail le sol serait mis à niveau du quai, donc légèrement surélevé: le sol du quai serait laissé tel quel et celui de l'espace cocktail serait composé d'un platelage bois à niveau comme on en voit souvent dans les réceptions extérieures.

Après avoir traversé la tente, les bandes latérales rouges (ou d'autres signaux au sol) inviteraient à redescendre la rampe de l'autre côté pour poursuivre un parcours vers les oeuvres.
Cette deuxième étape consisterait en une traversée fléchée par d'imposants marquages au sol au milieu de hauts ballots qu'on pourrait approcher et observer en détail jusqu'à la travée n03 du hangar.

Sous le hangar, au niveau de la travée n°03 , une " salle " ou une " boite "d'exposition serait reconstituée à échelle humaine (7 ou 8 m de côté maximum et 3 ou 4 m de hauteur maximum) la troisième étape consisterait à entrer dans cette boîte fermée et dont la blancheur et la propreté (blanche, nette) contrasteraient un peu avec la brutalité des ballots et du hangar en fait, on entrerait dans le monde de l'art, c'est à dire de la matière non plus brute mais magnifiée par le travail intellectuel de l'homme.
Cette salle serait donc bien sûr le "clou"
(700kg) du parcours où les oeuvres seraient exposées et éclairées individuellement comme dans une salle de musée. Grâce aux proportions de la boite, les oeuvres n'auront pas à rivaliser avec la démesure des ballots et des lieux industriels, mais permettront au visiteur de retrouver une ambiance connue et intime, prouvant que l'art et l'industrie gagnent aujourd'hui à être confrontés et liés et non plus opposés. Des projections sur le mur du fond de la halle pourraient compléter l'exposition en permettant au visiteur de s'asseoir et de discuter en dehors de la salle des oeuvres dont le côté < sacré > doit être respecté.

Le retour s'effectuerait suivant le même parcours, dont les parois ne seraient bien sûr pas étanches aux divagations mais permettraient au contraire de sortir du droit chemin pour aller voir les containers, les autres engins, les camions. On finirait à nouveau sous la tente, pour prendre un verre avant de rentrer. De la tente, des points de vue seraient ménagés vers les ballots, et le hangar Cette tente (qui engloberait et dissimulerait le petit bungalow inesthétique) aurait de vastes proportions et pourrait offrir des cimaises à l'industriel pour promouvoir et expliquer ses activités de retraitement des déchets.


_ _ - La matière...

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